MÉMOIRE DE GRANT KLAIBER

INTRODUCTION

Je m’appelle Grant Klaiber. Je suis né à Strathmore, en Alberta, où j’ai grandi. Je suis Canadien et Albertain de quatrième génération, de même que ma femme, Dona. Nous avons surtout travaillé dans le domaine de l’agriculture en Alberta.

Vers la fin des années 1980, j’ai travaillé pendant deux ans pour Refco Commodities, à titre de courtier en marchandises au bureau de Calgary. Mon expérience dans le secteur financier a suscité en moi un grand intérêt pour les questions macro-économiques, que j’ai énormément étudiées jusqu’à présent. Mon vœu le plus cher est de voir mes enfants et mes petits-enfants grandir et prospérer dans notre merveilleux pays et de connaître la liberté individuelle et économique dont leurs aïeux et moi-même avons joui.

LE PROBLÈME

Le monde est actuellement secoué par une intense agitation économique attribuable à des dettes excessives. À cet égard, le Canada ne se distingue pas vraiment de nombreux autres pays (comme les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, etc.) : non seulement les gens sont lourdement endettés, mais tous les paliers de gouvernement le sont également. Les banques centrales, y compris la nôtre, ont maintenu les taux d’intérêt à un niveau artificiellement bas pendant trop longtemps, donnant lieu à des déséquilibres auxquels il importe de remédier.

Le problème, c’est que ceux d’entre nous qui ont été prudents et qui ont mis de l’argent de côté sont pénalisés par ces taux d’intérêt artificiellement bas. Même les instruments de la dette publique (obligations, bons du Trésor, etc.) ne rapportent pas suffisamment pour compenser les effets de l’inflation occasionnée par les politiques de notre banque centrale. On peut trouver sur le site Web de la Banque du Canada une « feuille de calcul de l’inflation » qui montre que la Banque a dévalorisé notre monnaie de plus de 3 p. 100 par an dans les 30 dernières années et de 4,5 p. 100 par an dans les 40 dernières années!!

Un « panier » de biens et services coûtant :

$ 100,00 en 1981

…coûterait

$ 247,64 en 2011

Variation en pourcentage :

147,64 %

Nombres d’années :

30

Taux annuel moyen d’inflaation/baisse de la valeur de l’argent (%) :

3,07 %

IPC de la première année :

(mai 1981)  48,7 %

IPC de la deuxième année :

(mai 2011)  120.6%


Un « panier » de biens et services coûtant :

$ 100,00 en 1971

…coûterait

$ 582,61 en 2011

Variation en pourcentage :

482,61 %

Nombres d’années :

40

Taux annuel moyen d’inflaation/baisse de la valeur de l’argent (%) :

4,50 %

IPC de la première année :

(mai 1971)  20,7 %

IPC de la deuxième année :

(mai 2011)  120,6 %

Si on se reporte à l’année de création de la Banque du Canada (1935), on peut constater qu’elle a réussi à amputer de 94 p. 100 le pouvoir d’achat de notre dollar en l’espace de 76 ans!

Un « panier » de biens et services coûtant :

$ 100,00 en 1935

…coûterait

$ 1 675,00 en 2011

Variation en pourcentage :

1 575 %

Nombres d’années :

76

Taux annuel moyen d’inflaation/baisse de la valeur de l’argent (%) :

3,78 %

IPC de la première année :

(mai 1935)  7,2 %

IPC de la deuxième année :

(mai 2011)  120,6 %

À cause de cette diminution constante de la valeur de notre monnaie, nous, citoyens du Canada, et nos différents paliers de gouvernement devons nous endetter de plus en plus lourdement pour compenser ce resserrement de notre pouvoir d’achat. Le fait que tous les paliers de gouvernement du Canada, de même que les citoyens du pays, se débattent sous un fardeau d’endettement croissant est directement attribuable à la théorie économique désastreuse dont s’inspire la Banque du Canada.

CE QUE JE PRÉCONCISE

PERMETTRE AUX CANADIENS DE PROTÉGER LEUR PATRIMOINE EN ACCEPTANT L’OR COMME MONNAIE LÉGALE.

EXPLICATIONS

À deux reprises, dans l’histoire du Canada, notre argent pouvait être échangé contre de l’or, ce qui revenait à considérer l’or comme de l’argent.

La Monnaie canadienne a produit et continue à produire des pièces d’or.

Il serait injuste d’appliquer l’impôt sur les gains en capital à une devise.

Les pertes au titre des recettes fiscales seraient minimes.

Aux États-Unis, l’Assemblée législative de l’Idaho a récemment déclaré l’or monnaie légale. Au moins cinq autres États américains étudient actuellement des mesures législatives du même ordre. Il y a donc des précédents.

QUELS SERAIENT LES EFFETS SUR LES CANADIENS?

Cette initiative donnerait aux Canadiens la possibilité de protéger leur patrimoine contre les pertes subtiles occasionnées par les politiques de la Banque du Canada.

Le Canada possède d’énormes réserves d’or et un secteur minier dynamique qui profiterait d’une demande accrue d’or.

À titre de monnaie légale, l’or assurerait une certaine sécurité aux Canadiens prudents qui font des économies pour leurs vieux jours. Ce seul facteur peut réduire le recours de nombreux retraités aux programmes sociaux.

En acceptant l’or comme monnaie légale, le Canada serait perçu à l’échelle internationale comme un pays encore plus stable et plus équitable.

À titre de monnaie légale de remplacement, l’or pourrait constituer un moyen de mesurer le degré de discipline des émetteurs de la devise canadienne.

L’or est accepté comme monnaie dans le monde entier. De plus, les pièces d’or Feuille d’érable du Canada sont universellement reconnues, respectées et recherchées.

Enfin – et ce n’est sûrement pas le motif le moins important –, ce serait équitable!

Je vous remercie de l’attention que vous accorderez à ma requête, qui n’est pas seulement la mienne. Beaucoup de mes concitoyens canadiens souhaitent qu’elle soit acceptée. Notre pays a la chance d’avoir au gouvernement un parti qui défend un conservatisme authentique. Nous nous attendons donc à ce que cette proposition soit sérieusement prise en considération à cause des profonds effets positifs qu’elle peut avoir sur la liberté de tous les Canadiens.

Permettez-moi de citer la déclaration suivante, en guise de conclusion :

En l’absence de l’étalon-or, il n’y a aucun moyen de protéger les économies contre les ravages de l’inflation. Il n’existe aucune possibilité de sauvegarder la valeur de l’argent.

Alan Greenspan